Intervention de Damien Adam

Réunion du mardi 22 septembre 2020 à 17h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Adam :

Tout d'abord, je me félicite de la création d'un ministère de la mer, ou plutôt de la restauration de ce ministère, qui n'existait plus depuis 1991. C'est le temps d'une vie – en tout cas de la mienne, puisque j'ai à peine trente et un ans. (Sourires.) Cela témoigne de la volonté du Président de la République, du Gouvernement et de la majorité de faire de la mer une priorité et d'accélérer la mise en œuvre de la stratégie maritime que nous suivons depuis trois ans. La relance de notre économie maritime après la crise sanitaire est un enjeu majeur, qui fait d'ailleurs pleinement partie du plan de relance, puisqu'une enveloppe de 250 millions d'euros est prévue pour le secteur maritime. Cette crise sanitaire s'ajoute malheureusement aux nombreux problèmes que rencontrent notre industrie de la mer et nos ports, dont les grèves à répétition qui ont paralysé les infrastructures portuaires et ont réduit leur attractivité. Au Havre, les grèves du début de l'année ont eu des conséquences catastrophiques ; on en sentira malheureusement les effets sur le long terme, au détriment du territoire normand, de ses entreprises et de ses emplois.

La crise sanitaire a en outre provoqué une baisse du trafic maritime de voyageurs, notamment pour les traversées maritimes. La situation des ferries transmanche, notamment ceux assurant la liaison Dieppe‑Newhaven, inquiète les Normands et les Seinomarins. Cette ligne souffre énormément de la crise sanitaire et du Brexit, ainsi que de la quatorzaine imposée depuis quelques semaines aux personnes qui se rendent au Royaume‑Uni. Vous avez annoncé, il y a quelques jours, des mesures d'urgence pour les lignes transmanche, notamment l'accès au dispositif de chômage partiel, l'octroi de prêts garantis par l'État et le remboursement des cotisations sociales salariales. Qu'en sera-t-il pour cette ligne, exploitée dans le cadre d'une délégation de service public ? La question intéresse particulièrement les collectivités locales, l'exploitation de la ligne étant assurée en liaison avec la chambre de commerce et d'industrie et le département de la Seine-Maritime. La situation financière de l'entreprise, bien que moins dramatique que celle de Brittany Ferries, est néanmoins très inquiétante pour nos territoires.

Quant à Haropa, la fusion des trois ports de la vallée de la Seine – Le Havre, Rouen et Paris – est toujours en attente d'arbitrages, alors que le Premier ministre l'avait annoncée. Les acteurs de mon territoire sont inquiets quant à l'issue de cette fusion, aux conditions dans lesquelles elle se réaliserait et à l'implication des différents acteurs dans l'opération. Quand les arbitrages seront‑ils rendus et quand le lieu d'implantation du siège social du futur ensemble sera‑t‑il choisi ?

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