Monsieur le président de Veolia, nous avons bien compris que votre ambition est de créer un champion mondial de la transition écologique, mais nous avons de nombreux doutes : non seulement sur l'opération en tant que telle et sur ses conséquences en matière de droit de la concurrence et de conformité européenne, mais aussi sur le maintien de l'emploi puisque les opérations de fusion ont aussi pour objectif la réalisation d'économies.
Au regard du manque d'information des actionnaires minoritaires, pouvez-vous présenter des garanties, validées par l'Autorité des marchés financiers, que les normes de régulation financière sont respectées ? Où en êtes-vous, dans ce domaine ? Sur le plan de la réglementation communautaire, avez-vous, là aussi, des garanties que la Commission européenne peut valider une telle opération, malgré le montage envisagé avec Meridiam ?
Enfin, monsieur le président de Meridiam, vous pratiquez, avez-vous dit, des formes de LBO, mais garantissez le non-surendettement de la cible. Permettez-nous de douter de cet engagement. Faire de la gestion de l'eau en France l'enjeu d'une opération financière nous paraît très inquiétant.