Intervention de Jean-Baptiste Moreau

Réunion du mercredi 23 septembre 2020 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau :

Je vais revenir sur la technique agronomique, même si j'ai moins de talent que M. le ministre – j'étais moins bon que lui à l'école, mais je suis tout de même ingénieur agricole ! (Sourires.) Je tiens à démentir certaines contre-vérités que j'ai entendues à plusieurs reprises hier, en suivant de la réunion de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire.

Les néonicotinoïdes sont des organochlorés : en tant que tels, ils présentent une certaine rémanence. Mais s'ils sont rémanents, ils ne peuvent pas se retrouver dans les eaux – c'est ou l'un, ou l'autre. Les organochlorés se fixent sur l'argile des sols ; pour les rendre solubles, il faut dépasser la capacité de rétention en eau du sol. Je ne dis pas que ces produits ne sont pas dangereux, mais ils ne peuvent pas tout à la fois être rémanents et se trouver dans les eaux.

Pour ce qui est de la rémanence, le temps de mi-vie, est en fonction de la température et du potentiel hydrogène (pH) du sol considéré, entre 100 et 228 jours. Il faut donc, comme M. le ministre s'y est engagé, qu'une culture de betterave soit suivie d'une ou deux rotations sans plantes susceptibles de fleurir et d'attirer les pollinisateurs qui pourraient entrer en contact avec des néonicotinoïdes. Mais il est faux de dire qu'ils sont rémanents à vie et qu'on les trouve dans les eaux, voire ailleurs : par le fait qu'ils s'attachent à l'argile du sol, ils ne peuvent pas être lessivés.

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