Madame Batho, je n'ai jamais dit que le Parlement était inutile. Je dis simplement que depuis 2016, nous avons vu le mur se rapprocher. Nous savions que la filière betterave-sucre allait connaître des difficultés. Nous avons tous été alertés. Mais il faut regarder la vérité en face : nous ne l'avons pas accompagnée.
Madame de Courson, je vous rejoins totalement : nous avons bel et bien une différence de points de vue. Mon objectif, en tant que rapporteur du texte, est de ne pas répéter les erreurs du passé, ce qui suppose de déterminer comment accompagner les agriculteurs afin de supprimer les 8 % de néonicotinoïdes encore utilisés. Telle est la vision dont procède l'amendement que je présenterai à cette fin. Nous devons tous – parlementaires, chercheurs, représentants des filières, responsables d'organisations non gouvernementales (ONG) – nous asseoir autour de la table et nous rencontrer régulièrement afin que l'on avance. Or mon regret, c'est que nous votions des textes de loi sans en vérifier l'application. Notre rôle de législateurs est certes de légiférer, mais aussi de contrôler l'application de la loi. Si nous débattons aujourd'hui de ce sujet en commission des affaires économiques, c'est parce que nous nous prenons le mur de plein fouet. Le choix est le suivant : ou bien nous laissons les agriculteurs concernés sur le bas-côté, ou bien nous les accompagnons. Je choisis de les accompagner.
Avis défavorable sur ces amendements.