Intervention de Jean-Claude Leclabart

Réunion du mercredi 23 septembre 2020 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Leclabart :

J'aimerais ajouter un point technique sur la certification HVE. J'ai dans ma circonscription une exploitation agricole certifiée HVE3 ; elle applique donc les mêmes exigences pour toutes ses cultures, y compris celle de la betterave sucrière. Ils en sont cette année, ce qui est tout à fait anormal, à deux traitements de pyrèthre, comme on dit chez nous, chez les paysans. Ce que j'entends par-là, c'est que si sur le terrain nous sommes tous d'accord pour avancer, nous sommes à un moment donné confrontés à la réalité de la nature. Venez donc visiter les exploitations et vous verrez les dégâts lors des pesées, il en est encore temps.

Certes, Mme Batho a raison, la sécheresse vient s'y ajouter. Cependant, après les premiers arrachages cette semaine dans nos régions, le résultat est presque divisé par deux : il est de 35 tonnes, contre 55 tonnes l'année dernière. Très vite va se poser la question des réensemencements pour l'assolement de 2021. Et s'il faut prendre le risque de produire 50 tonnes de betteraves à 23 euros la tonne au mieux, puisque le cours mondial ne remonte pas ou très peu, le calcul sera vite fait, et les exploitants vont immédiatement changer de production. En effet, dans les systèmes non coopératifs, les contrats avec les sucreries sont à échéance d'un ou trois ans, et le plus souvent d'un an, ce qui permet au paysan de reculer tout de suite. Dans ce cas, les fermetures d'usines seront elles aussi immédiates.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.