Intervention de Nicolas Turquois

Réunion du mercredi 23 septembre 2020 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Madame Batho, vous avez raison, le pyrèthre n'est pas mieux que les néonicotinoïdes et vice versa. C'est un mal pour un mal. Malgré tout, on a moins besoin de quantité à l'hectare de néonicotinoïdes quand on les applique sur la graine plutôt qu'en pulvérisation. En effet, lorsque vous appliquez l'insecticide sur la graine, il se diffuse dans la plante, tandis que lorsque vous faites un traitement aérien vous pulvérisez partout pour toucher la zone infectée.

Plusieurs solutions sont évoquées. Par exemple mon collègue M. Dominique Potier est très branché HVE, alors que je suis plutôt branché haies. Je crois que ces deux éléments sont importants, sauf qu'une transition est nécessaire. Il ne faut pas que le projet de loi donne un mauvais signal à la filière en lui laissant croire qu'elle est tranquille pour trois ans et qu'au bout de cette période elle pourra remettre la pression et recommencer. J'appelle le ministre et ses services à la vigilance pour que les solutions commencent à être mises en œuvre. L'implantation de haies et la HVE font partie d'un ensemble d'éléments permettant de résoudre le problème, car au fond, c'est davantage la perte de la biodiversité que les néonicotinoïdes qui nous inquiète. Je suis convaincu que la perte de biodiversité est liée à l'appauvrissement général de nos plaines céréalières et qu'il faut réintroduire de la diversité, soit par les haies, soit par les prairies, soit pas un ensemble de pratiques culturales. C'est ce que j'appelle de mes vœux auprès du ministère de l'agriculture.

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