Il est parfaitement faux de considérer que la pulvérisation serait pire que l'enrobage. Ce n'est pas moi qui le dis, mais des études scientifiques. Avec l'enrobage, vous êtes dans un traitement préventif systématique, c'est-à-dire que toutes les parcelles de la même culture sont traitées. Avec la pulvérisation, vous intervenez seulement là où il y a un problème. Cela fait une grande différence. Par ailleurs, j'appelle votre attention sur le fait que la dérogation allemande ne porte ni sur l'imidaclopride, ni sur le thiaméthoxame, ni sur la clothianidine. Elle ne concerne pas l'enrobage de semences, mais seulement l'acétamipride en pulvérisation. Mais la filière française considère que l'acétamipride, ce n'est pas assez puissant…
Le groupe auquel j'appartiens a proposé des solutions. Je ne suis donc pas du tout dans une logique de punition. Nous aurons un problème avec cette filière tant qu'elle continuera à nier – ce qu'elle fait dans le document remis au ministre mardi – l'impact écologique destructeur des néonicotinoïdes en enrobage de semences. On ne peut pas avancer sur la base de la négation des conclusions de très nombreuses études scientifiques sur l'enrobage de semences. La filière betterave doit comprendre qu'il faut en finir avec cette logique.