Il ne s'agit pas de dire qu'un traitement est mieux qu'un autre. Aujourd'hui, les semences enrobées, ce sont 90 grammes à l'hectare – ce sont des données de la filière, des professionnels. Lorsque l'on se passe de la semence enrobée, deux, trois voire quatre passages d'insecticides sont nécessaires, qui sont fonction de l'évolution de la jaunisse sur les betteraves. Et avec ces épandages, on ne tue pas les pucerons, mais toute la biodiversité. Aujourd'hui, il ne s'agit pas de remplacer les néonicotinoïdes par des passages d'insecticides, mais d'une dérogation encadrée, accompagnée à la fois d'un contrôle scientifique et d'une évaluation et d'un contrôle parlementaire et d'une évaluation. Cela permettra de trouver dans les trois ans des solutions sur lesquelles on travaille depuis 2016. Je fais partie de ceux qui ont voté la loi 2016, mais il n'y a pas ici les amis et les ennemis des néonicotinoïdes : nous sommes tous engagés pour une agriculture plus saine, plus sûre et plus durable. C'est le sens de l'action que nous menons ici. Cela étant, cette filière ne peut pas répondre en moins de trois ans à une injonction politique, même si l'on y est parvenu dans d'autres. C'est pourquoi nous essayons aujourd'hui de trouver des solutions encadrées qui nous permettront de ne pas y revenir dans trois ans.