La rédaction proposée ne circonscrit pas la dérogation aux seuls betteraviers, mais la rend possible pour d'autres cultures. En accordant cette dérogation, la France ouvrirait la voie à des demandes émanant d'autres filières, dont les maïsiculteurs par exemple. Comment le Gouvernement pourrait-il justifier ensuite une fin de non-recevoir à leur endroit ?
Les connaissances scientifiques et techniques du moment confirment que des alternatives existent et qu'il faut les mettre en œuvre. Comme le précise la Confédération paysanne, ces alternatives nécessitent de repenser les modes de production en plaçant les cultures dans un écosystème comportant des ravageurs mais aussi des alliés. La santé des plantes ne peut être pensée de façon isolée. Haies, rotations assez longues, taille raisonnable des parcelles, diverses méthodes de lutte biologique dont la conservation des habitats des auxiliaires, biostimulants, etc. peuvent permettre de mieux réguler les populations de pucerons.
Le système actuel est à bout de souffle et il est nécessaire de transformer notre modèle en une agriculture plus moderne et durable. C'est tout le sens de ces deux amendements.