Le plan Écophyto est effectivement resté en rade. Il faut le réactiver et l'amplifier. Cela dit, il a donné quelques résultats puisque certaines molécules ont été interdites. Les volumes globaux n'ont pas diminué dans les proportions attendues, mais on a enlevé certaines molécules efficaces pour les remplacer par d'autres dont l'utilisation nécessite des concentrations beaucoup plus faibles.
Les problèmes des sucreries ne se résument pas à la libéralisation et à la fin des quotas. Ce qui les affecte, c'est aussi le changement climatique. Si la sucrerie de Bourdon, à côté de Clermont-Ferrand, a fermé l'année dernière, c'est parce que les betteraviers ont été incapables de cultiver des betteraves à cause de la sécheresse qui a sévi du mois de mai au mois de septembre. Le changement climatique est effectif et il continue à s'amplifier, ce qui pénalise l'agriculture. Mais l'agriculture n'est pas forcément la cause du changement climatique et de la chute de la biodiversité.