Chère collègue, premièrement, dans 95 % des cas, les cultures qui suivent les cultures de betterave sont des cultures de céréales : blé si la récolte est faite en septembre, orge si elle survient en décembre. Or les céréales ne fleurissent pas : on ne priverait donc pas plus qu'aujourd'hui les abeilles de nourriture.
Deuxièmement, bien sûr que ces produits laissent des traces : on trouve aujourd'hui encore des traces d'atrazine, un herbicide dont l'interdiction doit remonter à la fin des années 1990 ! Si l'on cherche, on trouvera toujours des doses infinitésimales des produits qui ont été utilisés.
Cela ayant été précisé, je voudrais faire une remarque sur l'amendement. Il est indiqué dans l'exposé sommaire que les modalités de cette interdiction devront être précisées par voie réglementaire, notamment « son étendue géographique autour des surfaces où des semences enrobées de néonicotinoïdes ont été semées » : il me semble difficile d'étendre l'interdiction au-delà de la parcelle concernée, car un producteur peut difficilement être tenu responsable des choix de culture de son voisin.