Le conseil de surveillance ne sera pas un comité Théodule, Madame Batho. Vous le savez, puisque vous avez suivi – de même que M. Villani – la totalité des auditions que nous avons menées : personne ne nous a indiqués ne pas vouloir siéger à ce conseil. Pourquoi ? Parce qu'il y a un cruel manque de communication entre les acteurs. À chaque audition, le message qui nous a été délivré, c'est que c'est toujours la faute aux autres… Les ONG nous ont dit : « En 2016, nous avons commencé à discuter ensemble, mais il n'y avait aucune obligation à le faire et en 2017 nous avons coupé court à toute communication avec l'industrie sucrière et avec les planteurs de betteraves ». Même son de cloche du côté des planteurs de betteraves, qui estiment que les ONG se radicalisent et qu'elles ne veulent plus discuter avec eux. Par conséquent, l'objectif, aujourd'hui, n'est pas de créer un comité Théodule, il est de constituer un conseil de surveillance, qui évaluera les avancées en cours et vérifiera tous les trois mois que le plan d'action présenté par la filière est bien suivi. J'ai peut-être été un peu virulent tout à l'heure, mais la réalité, c'est que le mur devant lequel nous nous trouvons aujourd'hui, nous ne l'avions pas aperçu à l'époque. Ce que je ne souhaite pas, c'est qu'on éteigne la lumière et qu'on se retrouve dans trois ans à procéder à de nouvelles auditions et à refaire le débat. Le conseil de surveillance permettra de veiller à ce que l'on ne s'engage pas dans une autre impasse et de suivre les avancées techniques et scientifiques qui permettront l'essor de nouvelles pratiques culturales.