Je comprends vos craintes, Madame de La Raudière. Cependant, l'allongement du délai de rétractation – qui n'est qu'une possibilité, aucune décision n'ayant été prise à ce stade – ne risque pas de mettre à mal tout un secteur : dans le B to B, le délai de paiement est de 30 jours, sans que cela pose le moindre problème. Dans le cadre d'une prestation de services à un particulier, le délai de rétractation commence à courir au moment de l'apposition de la signature sur le contrat ; il faut que les plus vulnérables, notamment les personnes âgées, aient le temps de réagir. Pour ce qui concerne l'achat d'un produit, il court à partir de la livraison de celui-ci. Je ne pense pas qu'un allongement à 30 jours fasse courir de risque à la vente directe à domicile. En revanche, il permettrait, si tel était le souhait du secteur après discussion avec le Gouvernement, de mieux protéger les consommateurs et de mieux encadrer le démarchage à domicile.