« Le lion dort, seul sous sa voûte,
« Il dort de ce puissant sommeil
« De la sieste, auquel s'ajoute,
« Comme un poids sombre, le soleil. »
Je crains que nos débats ne réveillent le lion évoqué par Victor Hugo, surtout s'il s'agit d'un fauve donné en spectacle dans un cirque.
Avec cette proposition de loi relative à de premières mesures d'interdiction de certaines pratiques génératrices de souffrances chez les animaux et d'amélioration des conditions de vie de ces derniers, déposée par le groupe Écologie Démocratie Solidarité et dont le rapporteur est M. Cédric Villani, notre commission aura été saisie, en l'espace d'une seule semaine, de deux textes importants, qui soulèvent des questions éthiques fondamentales.
Pas plus qu'il n'y a eu, la semaine dernière, d'opposition entre partisans et adversaires des néonicotinoïdes, il n'y aura, aujourd'hui, de clivage entre ceux qui sont pour la souffrance animale et ceux qui s'y opposent. Chacun, ici, est évidemment contre la souffrance animale. Mais, il faut le reconnaître, il existe des sensibilités et des approches différentes. Ces différences traversent notre société, sans reproduire les clivages traditionnels ; c'est le propre du débat démocratique moderne.
Je laisserai, comme à l'habitude, la discussion se dérouler librement, mais je vous demande de respecter, lors de vos interventions, le temps qui vous est imparti. La liberté d'expression a bien entendu pour corollaire le respect dû aux idées défendues par les opposants et la courtoisie.
J'indique que la proposition de loi est inscrite à l'ordre du jour des séances réservées au groupe EDS, jeudi 8 octobre.