Intervention de Cédric Villani

Réunion du jeudi 1er octobre 2020 à 10h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Les filières ont incontestablement progressé ces dernières années, et notre devoir est de les accompagner avec des calendriers ambitieux. La date du 1er janvier 2025 pour l'arrêt de l'élevage en cage des poules pondeuse n'a pas été choisie au hasard. Elle a été prise après discussion avec le groupe Avril, grand groupe industriel du marché des œufs qui s'est dit prêt à respecter cette échéance. J'observe, d'ailleurs, que, sur ce sujet, le décret prévu par la loi ÉGALIM n'a pas encore été pris.

À propos de la chasse, ce ne sont pas ses fonctions de régulation et de préservation qui sont visées par le texte. La vénerie ne représente que 7 % de l'ensemble des prises, chasse à courre et vénerie sous terre pour les blaireaux ou les renards confondues – cette dernière n'y concourant que pour une partie infime. M. Aubert a d'ailleurs relevé, à propos de la chasse à la glu et des chasses traditionnelles, que leurs prélèvements ne constituaient pas un enjeu majeur. Comme je l'ai dit dans mon propos liminaire, nous ne remettons pas en cause la légitimité de la chasse comme activité de régulation, mais bien certaines pratiques inefficaces de ce point de vue et génératrices de souffrance.

Le problème de l'automutilation a été évoqué à propos des cirques, mais il se retrouve également bien souvent dans l'élevage industriel. Sans parler des images les plus terribles, pourquoi est-on obligé de trancher la queue des cochons si ce n'est précisément pour éviter les mutilations réciproques, comportements qui n'existent pas dans la nature ?

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