J'ai déjà donné certains éléments concernant l'abondement du fonds : il proviendra pour partie de subventions – pourquoi pas d'une fraction des 250 millions d'euros réservés par le ministre à l'amélioration du bien-être animal ? – et pour partie d'autres mécanismes. On peut penser à une partie de la politique agricole commune (PAC) une fois qu'elle aura été révisée, ou des marges des distributeurs ou des industriels, sur lesquelles il faudra bien revenir : on ne peut pas se satisfaire d'un système dans lequel l'agriculteur ou l'éleveur ne reçoit que 6 % à 7 % de la valeur.
Le ministre de l'agriculture me le disait hier, l'enjeu majeur est le rapport de forces avec les grands acteurs économiques des filières, et en particulier ceux de la grande distribution. Les débats amorcés dans le cadre d'ÉGALIM vont continuer : qui dit tensions et influence dit, à la fin, redistribution, pourquoi pas sous forme de taxe. Je vous engage à examiner ce que nos voisins allemands mettent en place pour leur filière porcine.
Comme le disait Mme Batho, nous avons besoin d'un outil de financement pérenne vers lequel les éleveurs, ou tout acteur économique, savent pouvoir se tourner pour trouver de l'aide pour investir dans l'amélioration du bien-être animal. Il faut être cohérent. Les éleveurs, comme la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), nous le disent très clairement : le bien-être animal, c'est de l'argent. Cela me paraît simple.