L'amendement des députés LaREM vise à interdire la création, l'agrandissement et la cession des élevages de visons d'Amérique destinés à la production de fourrure. La fourrure est le produit de la souffrance animale causée par le nombre d'animaux enfermés, les cages grillagées qui blessent les pattes ou encore la grande monotonie de l'environnement. Dans leur milieu d'origine, les visons ont un espace vital qui peut s'étendre sur plusieurs kilomètres carrés. Ces animaux nocturnes, solitaires et semi-aquatiques parcourent des cours d'eau sur des kilomètres. Comment les élevages pourraient-ils respecter leurs besoins physiologiques ? Le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Autriche, la Croatie, le Japon, la Bosnie-Herzégovine et la République tchèque en ont fini avec l'élevage d'animaux destinés à la fourrure. La France ne doit pas rester à la traîne en matière de législation animale. Nous devons entendre la voix des 86 % des citoyens qui souhaitent l'arrêt de ce type d'élevage.
Argument supplémentaire, dans les fermes de visons aux Pays-Bas, le coronavirus s'est propagé comme une traînée de poudre, contaminant plus de quarante élevages. Compte tenu des suspicions de transmission du virus de l'animal à l'homme, et inversement, plus de 1 million d'animaux ont été gazés depuis le début du mois de juin. L'Espagne a également abattu 100 000 visons d'un élevage de l'Aragon, où sept employés et près de 90 % des animaux avaient été testés positifs en juillet. Les recherches menées depuis ont montré que les visons se transmettent le virus entre eux.
La France compte quatre élevages de visons. Dans le but de préserver les emplois et de permettre aux éleveurs de préparer leur reconversion, l'amendement ne demande pas la fermeture immédiate des élevages existants.