Je ne suis pas certain que s'exprime encore, au sein de la société, le désir de porter de la fourrure, si ce n'est, peut-être, parmi les générations les plus anciennes.
En réalité, qu'est-ce qui nous gêne ? Est-ce le fait d'élever des visons ou d'autres animaux de manière quelque peu industrielle, ce qui les coupe de la nature et les fait souffrir ? Est-ce le fait de les tuer ou simplement de les élever ? On pourrait considérer que si, demain, quelqu'un élevait des visons dans la nature pour les tuer et récupérer les peaux, cela s'inscrirait dans le cadre d'une activité économique acceptable.
Il faut s'interroger sur les objectifs poursuivis par l'article 2 et l'amendement. À titre personnel, ce qui me choque, c'est qu'on fasse souffrir des animaux pour mener à bien une activité non essentielle. Mais si l'on jugeait condamnable le seul fait d'élever et de tuer des animaux, on mettrait en cause toute la filière de l'élevage en France.
Quand on envisage une mesure, il faut bien peser ses conséquences sur d'autres secteurs économiques. En l'occurrence, je pense à des activités qui ne sont pas évoquées dans le texte mais qui, demain, pourraient être concernées, par application du principe d'égalité.