Monsieur Niel, je souhaite vous interroger sur la vision et l'ambition d'Iliad en matière d'aménagement numérique des territoires. La fracture numérique perdure malheureusement, alors que les Français ont plus que jamais besoin d'avoir accès à la fois à internet à très haut débit au travers de la fibre optique, mais aussi à des réseaux téléphoniques mobiles de qualité et à la 4G. La connectivité numérique est aujourd'hui indispensable pour travailler, apprendre, consommer et se déplacer, tant pour nos concitoyens que pour les entreprises, les artisans et les services publics. Il apparaît donc indispensable que l'aménagement numérique se fasse au travers de développements concertés et complémentaires de la double connectivité fixe et mobile, qui est décisive pour l'attractivité, la compétitivité et l'égalité des territoires.
Cette double connectivité, comme vous l'avez rappelé, a pour cadre le plan de relance du très haut débit et le New Deal mobile. Le plan France Très haut débit lancé en 2013 a pour objectif de couvrir l'intégralité du territoire français en très haut débit fixe d'ici 2022. Or, certains acteurs s'inquiètent de l'atteinte de cet objectif, qui est pourtant crucial. Par ailleurs, dans mon département de l'Yonne, le déploiement de la fibre optique débute avec un certain retard, et s'échelonnera jusqu'en 2023 au plus tôt, selon les dernières prévisions du conseil départemental et du projet « Yonne Numérique ».
S'agissant de l'internet fixe, mes deux questions seront les suivantes : quels sont les points de blocage existant et comment pourrions-nous accélérer le déploiement de la fibre ? Comment pouvons-nous nous assurer que les territoires couverts par la 4G ne soient pas délaissés lors du déploiement de la fibre optique ?
En ce qui concerne le New Deal mobile, qui vise à généraliser la 4G d'ici 2020, l'un de ses objectifs est de convertir les pylônes 2G et 3G existants en pylônes 4G. Où en sommes-nous de cet objectif ? Au-delà de la conversion des pylônes existants, quels sont les éventuels points de blocage à lever quant à l'installation de nouveaux pylônes 4G ?
Par ailleurs, Orange souhaite faire disparaître les réseaux de cuivre d'ici 2030, mais certaines utilisations les nécessitent encore. Vous voulez aller encore plus loin, mais cette accélération pourrait être freinée par des demandes locales.