Intervention de Stéphane Travert

Réunion du mercredi 25 novembre 2020 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert, co-rapporteur :

Pour répondre à M. Alain Bruneel, nous ne disposons pas des éléments scientifiques qui ont servi à étayer cette décision. D'ailleurs, notre rôle ne consiste pas à dire si les stations doivent être ouvertes ; nous ne sommes pas dans cette configuration. Mais la question se pose car des décisions différentes peuvent être prises en fonction des territoires.

Je retiens de notre échange qu'il faut que nous fassions remonter au Gouvernement le message, notamment porté par les élus de montagne, selon lequel une autre décision peut être prise ou un autre accompagnement mis en place. J'ai entendu le Président de la République indiquer hier que d'autres décisions seraient prises le 15 décembre, en fonction de l'amélioration de la situation sanitaire : les mesures propres aux stations de montagne pourraient ainsi évoluer.

Nous rencontrons le ministre chargé des petites et moyennes entreprises, M. Alain Griset, cet après-midi. Nous lui en parlerons, ainsi que de l'atmosphère que nous avons ressentie lors de notre audition des acteurs de la montagne la semaine dernière. Nous avons entendu leur immense inquiétude et leur immense colère. Nous avons voulu comprendre les raisons de cette colère et leur assurer que nous allions faire remonter les difficultés qu'ils rencontraient.

Nous n'avons pas d'information particulière sur les protocoles sanitaires dans les télécabines, hormis pour ce qui concerne les masques. Cela peut varier d'un territoire à l'autre.

S'agissant des restaurants, des propositions ont été faites. UMIH a ainsi proposé que des tables et chaises soient installées, lorsque c'est possible, sur les bords des pistes, pour permettre aux vacanciers d'acheter des repas en « click and collect » et de se restaurer assis à table, mais dehors. L'UMIH s'est entretenue lundi avec les cabinets des ministres, notamment celui de M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État chargé du tourisme.

S'agissant des remontées mécaniques, selon Domaines skiables de France (DSF), une désinfection quotidienne est prévue, mais pas de limitation de débit ou de capacités.

Ce qui nous intéresse, c'est la manière dont l'on organise l'accompagnement financier des établissements qui vont devoir rester fermés, mais aussi la pérennité de ces aides, pour que la prise en charge d'une part de chiffre d'affaires équivalente à 20 % ou l'indemnisation de 10 000 € proposées par le Gouvernement puissent satisfaire l'intégralité des demandes des professionnels, lesquels ont négocié ces questions avec les membres du Gouvernement.

Il faudra aussi s'intéresser aux moindres perceptions des taxes habituellement générées par l'afflux des touristes sur les domaines skiables, et aux répercussions de cette perte de recettes sur les territoires.

Pour répondre à M. Thierry Benoit, s'agissant des salariés du bâtiment et des chauffeurs routiers, je constate également que les salariés de beaucoup d'entreprises de travaux publics, dans nos territoires, pique-niquent dehors alors que les premiers froids arrivent, ou déjeunent à plusieurs à l'arrière d'un camion dans de mauvaises conditions sanitaires. Il faut envisager un travail avec les maires afin de pouvoir ouvrir une salle des fêtes lorsqu'un chantier est ouvert dans une collectivité territoriale, de manière à ce que les salariés puissent déjeuner au chaud et prendre un repos confortable.

Enfin, je vous indique que nous auditionnerons cette fin de semaine certains acteurs du e -commerce : Cdiscount et la Fédération du e -commerce et de la vente à distance.

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