J'en reviens donc au sujet qui nous intéresse aujourd'hui. Pour bien comprendre, je rappelle qu'il s'agit d'un secteur d'activité qui concentre quasiment 100 % de son chiffre d'affaires sur cinq ou six mois, de fin novembre à avril et, pour les hautes altitudes, début mai. Lorsque le premier confinement a fermé les stations en mars, avril et début mai, cela a évidemment dégradé la situation économique des stations concernées. On retrouve aujourd'hui une colère que l'on peut comprendre et accepter, cela explique ce sentiment très fort que nous avons ressenti, M. Stéphane Travert et moi, lors de l'audition des professionnels. Ces acteurs ont besoin de visibilité et d'être associés à la prise de décision. On a bien retenu les propositions de nos collègues que nous ferons remonter, notamment cette suggestion de clause de revoyure dans une dizaine de jours, ce qui nous porterait à la Saint‑Nicolas et constituerait un beau symbole. Comme l'a bien indiqué, M. Stéphane Travert, nous allons voir, dans quelques heures, M. Alain Griset, à qui nous transmettrons le message.
Nous avions autour de nous beaucoup d'acteurs de la haute montagne. Je voulais aussi un retour sur les basses et moyennes montagnes que M. Antoine Herth évoquait tout à l'heure. Ce qui nous a été indiqué, les concernant, c'est qu'elles avaient des saisons beaucoup plus courtes et qu'il ne s'agissait pas toujours de stations mais de pistes, souvent familiales. L'impact du premier confinement a été un peu moindre ; et comme il n'y a pas encore de neige, les conséquences de ce deuxième confinement ne se font pas encore sentir – sauf, sur le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, comme partout en France.
Sur les questions frontalières soulevées par M. Antoine Herth, je souhaitais indiquer qu'il y a une concertation, avec partage d'expériences, entre les acteurs professionnels français, mais aussi italiens, autrichiens, allemands. Ce sera à vérifier mais on m'a aussi dit que M. Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des affaires européennes, est en train de consulter ses homologues européens sur ces questions. Nous lui enverrons un questionnaire écrit dans le cadre de ce groupe de suivi.
Sur la partie sanitaire, comme l'a dit M. Stéphane Travert, nous n'avons pas de protocole global en tant que tel ; cela va être du cas par cas : désaffection par cabine, éviter les regroupements au bas des pistes, mise à disposition de gel hydroalcoolique.