Merci à mon tour pour cette présentation très précise. Votre travail est précieux pour dresser un bilan et identifier les pistes d'amélioration nécessaires pour soutenir les secteurs du spectacle vivant, les scènes privées, les cinémas et les acteurs de l'évènementiel. Car le bilan est sans appel : les pertes de chiffre d'affaires en 2020 sont immenses, jusqu'à plus de 80 %. Mais ce bilan va au-delà de l'économie ; la crise sanitaire nous a montré à quel point la culture est essentielle pour lutter contre la morosité ambiante et pour l'animation territoriale. Privés de culture, les citoyens français souffrent et nos entreprises se sentent délaissées, voire oubliées par le Gouvernement. Pourtant, oubliées, elles ne le sont pas : les mesures transversales d'aide ainsi que les soutiens sectoriels ont eprmis de sauvegarder les entreprises culturelles. Cependant, elles sont nombreuses à demander des améliorations : le renforcement du dispositif d'activité partielle pour les intnermittents, la demande de prolongation des aides existantes ou encore l'adaptation du calendrier du remboursement des PGE, que vous avez évoquée.
Une entreprise de son et lumière de ma ciconscription, Audiolive, sollicite aussi l'exonération des cotisations sociales, comme lors du premier confinement, et va plus loin en demandant que les aides du Fonds de solidarité soient calculées non sur le chiffre d'affaires mais sur le montant des charges. Vous indiquez qu'une concertation plus poussée sur les critères, le rythme et les exigences envisageables pour des réouvertures pourrait aider ses filières à se projeter plus aisément dans une relance future ; je suis entièrement d'accord. J'aimerais évoquer le festival du bruit à Landerneau, qui réunit chaque année des milliers de festivaliers. Son organisateur privé, non subventionné, Régie scène, m'a fait part de l'angoisse du secteur dont l'activité dépend à 99 % de la billetterie et donc de la confiance du public. Si un calendrier de reprise n'est pas établi rapidement, le compte de résultats sera encore plus catastrophique qu'en 2020. Cette entreprise culturelle n'est pas la seule à m'avoir sollicitée ; et je sais que chacun de mes collègues l'a aussi été. Malgré l'imprévisibilité encore importante de la crise sanitaire, c'est un appel à la transparence qui est lancé. Les acteurs attendent des annonces claires, même si elles sont négatives, dès février pour s'organiser au mieux en vue de cet été.