Je précise que nous ferons une sélection de nos propositions : il vaut mieux des propositions ciblées qui seront reprises, comme l'avaient été, au printemps dernier, les préconisations du groupe de travail sur l'agriculture par le ministre de l'agriculture et de l'alimentation.
En ce qui concerne les cinémas et les plateformes de vidéo à la demande (VOD), il est vrai que le cinéma français souffre, puisqu'une perte d'un milliard d'euros (Md€) sur un chiffre d'affaires habituel de 1,5 milliard, c'est considérable. Cependant, en comparaison avec les cinémas de nos partenaires allemand, britannique, néerlandais, notre industrie s'est un peu mieux sortie d'affaire. La raison en est que, chez nous, si le cinéma américain constitue 50 % des films diffusés, les films français en représentent 40 %. La proportion de films en provenance des États-Unis est bien plus élevée chez nos voisins, si bien que, même lorsqu'ils ont été en capacité d'ouvrir leurs salles, aucun film n'arrivait, alors qu'en France, des films français étaient proposés.
En ce qui concerne les plateformes, une crainte existe concernant la fermeture de salles. Les Français sont plus réticents à aller dans les salles. Et les comportements dans la consommation des films changent : ainsi la plateforme Netflix est-elle passée de 167 millions d'abonnements mondiaux en début 2020 à 200 millions d'abonnements à la fin de l'année. Après le premier confinement, on a mesuré une hausse de 40 % des achats de films en VOD. Même si un champion français devait émerger, un vrai risque persiste pour les cinémas physiques, qui font travailler des techniciens, des personnels à l'accueil, du personnel de ménage. Ces personnes sont menacées.