L'objet de cet amendement est de prendre en compte la situation spécifique des nouveaux bacheliers de Wallis-et-Futuna désireux de suivre une formation du premier cycle de l'enseignement supérieur en France métropolitaine.
Wallis-et-Futuna est le territoire français le plus éloigné de la métropole. Ses particularités institutionnelles ainsi qu'économiques en font une collectivité unique parmi les territoires de la République. Son économie est restée traditionnelle et demeure faiblement monétarisée. De surcroît, l'agriculture reste largement ancrée dans le domaine informel, voire non marchand. Ces différences économiques et culturelles d'ampleur entre cet archipel de 12 000 habitants et la métropole compliquent grandement l'acclimatation et l'insertion des étudiants qui n'ont pas, pour la plupart, un bagage suffisamment adapté pour affronter ce qui est bien souvent un nouveau monde pour eux.
De surcroît, dans la mesure où l'année scolaire dans l'hémisphère sud s'achève à la fin de l'année civile, ces nouveaux bacheliers sont pour ainsi dire livrés à eux-mêmes en attendant la rentrée universitaire à l'automne suivant. Cette situation a des conséquences néfastes pour la réussite de ces étudiants, dont le taux d'échec en premier cycle de l'enseignement supérieur est très supérieur à celui des étudiants hexagonaux.
Il convient de réfléchir à la création d'un dispositif de suivi à même de prendre en compte la situation spécifique de ces étudiants. Il pourrait prendre la forme d'un cycle de formation lors du semestre de battement entre la fin de l'année scolaire à Wallis-et-Futuna et le début de l'année universitaire à l'automne suivant en France métropolitaine. Ce cycle de formation pourrait être constitué de stages obligatoires de familiarisation en entreprise ou au sein de collectivités publiques.