Le 24 décembre dernier, les Européens et le Royaume-Uni ont conclu un accord sur leurs futures relations commerciales, ce qui leur a permis d'éviter le choc du « no deal ». L'Union européenne offre ainsi à son ancien membre un accès inédit, sans droit de douane ni quota, à son immense marché de 450 millions d'habitants. De leur côté, les Britanniques reprennent le contrôle de leurs eaux.
Cet accord prévoit une période de transition de cinq ans et demi, jusqu'en 2026, à l'issue de laquelle les pêcheurs européens auront progressivement renoncé à 25 % de leurs prises, qui représentent chaque année 650 millions d'euros. Problème : nous ne savons pas exactement ce qui sera concerné et dans quelles proportions. Et, après 2026, le Royaume-Uni pourra décider chaque année s'il accepte ou non de recevoir des navires étrangers dans ses eaux territoriales.
Des zones d'incertitudes demeurent donc, comme vous venez de le dire, et des clarifications s'imposent. Pour ce qui est de l'accord de Granville par exemple, qui d'ailleurs ne devait pas poser problème à l'origine, que se passera-t-il après le 30 avril si certains bateaux ne sont plus autorisés à pêcher ?
Qu'est-il prévu s'agissant du renouvellement de la flotte ? Les pêcheurs sont inquiets et craignent de se retrouver avec un système similaire à celui qu'ont connu les « bouilleurs de cru ».
Quid des bateaux qui, en cas de mauvais temps, ont coutume de se mettre à l'abri dans la zone des 6-12 milles ? Pourront-ils encore tous le faire ?
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les réunions susceptibles d'être organisées ? Qui serait autour de la table ? Nos fédérations y seraient-elles conviées ?
En tout cas, pour avoir eu l'occasion de vous recevoir, Madame la ministre, je sais que vous ferez tout pour aider nos pêcheurs.