Grâce à EDF, le coût de l'électricité en France présente, par rapport aux autres pays européens, un avantage comparatif qui bénéficie à l'industrie et aux particuliers français. Notre objectif doit être de le maintenir. Or, pour reprendre la fameuse phrase du Guépard, « Il faut que tout change pour que rien ne change ». Donnons donc à EDF la possibilité de rester un acteur majeur de la réussite énergétique française afin de conserver une énergie bon marché, mais aussi d'assainir ses comptes et d'être au premier plan de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables.
À propos de l'ARENH, vous avez fait le lien avec le prix du carbone : le projet de la Commission européenne de réguler le marché du carbone peut-il influer sur l'équation que vous nous avez exposée ?
Autre question, le projet de construction de la centrale nucléaire de Hinkley Point est‑il affecté par le Brexit ?
Lors d'une audition, le président de RTE, gestionnaire du réseau de transport d'électricité, a insisté sur la nécessité de changer son modèle de financement, puisque l'entreprise à la fois transporte l'électricité jusqu'au consommateur et prend en charge celle qu'il produit. Cela doit-il passer par une nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie ? Le cas échéant, ferait-elle partie du travail législatif que vous avez évoqué ?
Je termine avec une question à caractère local : en Alsace, de nombreux utilisateurs ont mis les coupures d'électricité consécutives aux chutes de neige sur le compte de la fermeture de la centrale de Fessenheim. Pouvez-vous nous rassurer sur ce point ?