Intervention de Barbara Pompili

Réunion du jeudi 4 février 2021 à 10h30
Commission des affaires économiques

Barbara Pompili, ministre :

Ce que nous entendons obtenir avec la réforme, c'est la stabilisation des prix : qu'ils soient déterminés en fonction des coûts de production et non des variations du marché qui dépendent des énergies fossiles. Les consommateurs français ont été fortement mis à contribution pour financer la construction et l'entretien du parc nucléaire ; il est normal qu'on essaie de leur garantir un prix régulé le plus stable possible, qui ne soit pas soumis sans arrêt aux variations du prix du carbone.

Pour ce qui est de Fessenheim, je maintiens mes propos.

Nous sommes en train de définir un cadre de régulation pour l'hydrogène en vue de passer, à moyen terme, à une phase industrielle. À court terme, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) lance des appels à projets pour soutenir le démarrage de la filière. Je rappelle que nous engageons 7 milliards d'euros – dont 2 milliards à travers le plan de relance – dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement de l'hydrogène. Je regarderai attentivement la question de l'hydrolyse et de la pyrolyse, mais il est vrai que nous nous concentrons plutôt sur le déploiement d'électrolyseurs.

La souveraineté est liée à la capacité de produire de l'énergie sur notre territoire, à partir de ce que nous avons. C'est pourquoi j'ai toujours pensé que les énergies renouvelables offraient, sous ce rapport, les garanties les plus fortes. Les énergies fossiles et l'énergie nucléaire – du fait du recours à l'uranium – doivent, quant à elles, être importées. La souveraineté passe aussi par la maîtrise de notre demande d'énergie. C'est pourquoi le plan de relance vise à développer les travaux destinés à réduire nos besoins – l'isolation des logements en fait partie. Nous travaillons également avec nos partenaires européens, avec lesquels nous sommes très interconnectés, pour renforcer la coordination entre les États et donner une dimension européenne à la souveraineté.

Le statut du personnel des IEG n'est pas remis en cause. Des concertations seront engagées avec les syndicats dans les instances de l'entreprise avant toute mise en œuvre du projet : tel est le principe fondamental qui nous guide.

Je pense que l'État continuera à percevoir les dividendes en actions plutôt qu'en cash.

Des scénarios prospectifs sur l'évolution des prix existent, mais les fourchettes sont, il est vrai, assez larges.

La recherche et développement ne sera évidemment pas remise en cause, bien au contraire. Il est essentiel de garder un pôle solide de R&D. Son positionnement dans la structure fait partie des questions qui restent à préciser, mais l'objectif est de faire en sorte qu'il profite à l'ensemble du groupe.

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