Madame la ministre déléguée, je vous remercie pour votre engagement et pour l'hommage que vous avez rendu aux enseignants, moins peut-être parce que je suis moi-même enseignante que parce que j'ai profité tout au long de mon parcours de conseils et de soutien.
La crise sanitaire, économique et sociale a ravivé le débat sur la trop faible rémunération de professions d'une grande utilité sociale. Ces premiers de cordée sont souvent des femmes dont le travail quotidien est d'utilité publique mais est peu valorisé financièrement.
En mai 2020, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes a appelé à lutter contre la précarisation du travail féminin. Il suggère notamment la revalorisation sans délai des grilles d'évaluation et des systèmes de classification des emplois majoritairement occupés par des femmes dans les secteurs du soin, de l'enseignement et du lien social – secteurs sur-sollicités tout au long de la crise sanitaire.
Dans un rapport sur le partage de la valeur au sein des entreprises que M. Dominique Potier et moi-même avons présenté en décembre 2020, nous avons considéré qu'un nouvel élan devait être donné au dialogue social s'agissant de la revalorisation des bas salaires. Cette revalorisation devra également passer par deux autres leviers essentiels de l'action publique : la diminution des inégalités salariales entre les femmes et les hommes et la réduction de la précarisation de l'emploi.
Une réflexion sur le partage de la valeur au sein des entreprises, notamment entre les femmes et les hommes, est attendue par les Français, en particulier par ceux qui travaillent. Un réel engagement existe au sein de l'Assemblée nationale, et je salue le travail de ma collègue Marie-Pierre Rixain ainsi que sa proposition de loi. À l'échelle gouvernementale, quelles sont les pistes de travail pour agir dans le sens d'un meilleur partage de la valeur entre les femmes et les hommes au sein des entreprises ?