Madame la ministre déléguée, je vous félicite pour le volontarisme qui se dégage de vos propos.
La question de l'égalité n'est pas franco-française : elle se pose dans tous les pays, en particulier en Europe, et elle appelle des mesures volontaristes.
À ce titre, la présidence portugaise du Conseil de l'Union européenne a fait une priorité de l'instauration du socle européen des droits sociaux, dont une part est réservée à l'égalité entre les femmes et les hommes. De son côté, la présidente de la Commission européenne a présenté en mars 2020 une stratégie en faveur de l'égalité des genres. Dans ce cadre, le 4 mars dernier, la Commission a présenté une proposition de directive sur la transparence des rémunérations. En 2012, une proposition de l'exécutif européen sur les quotas de femmes dans les conseils d'administration des grandes entreprises s'était heurtée à un blocage du Conseil, mais la commissaire européenne à l'égalité souhaite aujourd'hui la relancer. Je suis convaincue que la France apportera tout son soutien à une politique européenne volontariste.
À l'horizon de la présidence française du Conseil, comment œuvrerez‑vous à l'adoption de ces textes, compte tenu notamment des blocages exprimés par certains pays ? Disposez-vous d'un plan d'action concret pour pouvoir peser en la matière au moment de la présidence française ?
Si la France veut peser dans les négociations, elle doit être exemplaire en matière d'égalité. Certes, avec un taux de féminisation des conseils d'administration de 44 %, nous sommes plutôt en avance par rapport à la plupart des pays européens ; néanmoins, l'écart salarial dans notre pays est plus élevé que la moyenne européenne. Il reste donc beaucoup de travail.