Vous dressez des réformes menées en faveur de la réussite éducative dans les quartiers prioritaires un bilan positif, notamment s'agissant du dédoublement des classes dans les écoles en REP et REP+. Le PLF 2022 poursuivant ces efforts, vous émettez un avis favorable à l'adoption des crédits du programme relatif à la ville. Vous déplorez toutefois un manque de coordination entre les nombreuses initiatives éducatives existantes et soulignez le rôle déterminant que jouent et devraient jouer à l'avenir les cités éducatives. Ces cités ont été créées dès 2018 pour renforcer les dispositifs en mobilisant tous les acteurs de terrain, des services de l'État jusqu'aux citoyens, en passant par les collectivités et les associations.
Les personnes que vous avez auditionnées saluent globalement l'efficacité des cités éducatives, certaines notant toutefois qu'il est difficile de l'évaluer. Vous-même indiquez que les plus petites cités éducatives se trouvent lésées dans l'élaboration de protocoles d'éducation. De plus, l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) s'inquiète de ce que l'évaluation en soit parfois confiée à des chefs de projet, ce qui soulève la question de son indépendance.
En tant que parlementaires, nous savons à quel point il importe de connaître précisément la portée des politiques publiques financées par les Français et pour eux. Ne serait-il pas opportun de remédier à ces biais d'évaluation, et par quel moyen ? N'est-il pas urgent d'imposer une distinction entre juges et parties, comme semble le recommander l'INJEP ?