Cette année, comme l'année dernière, le bilan et les perspectives du secteur touristique ont été ternis par la crise de la covid-19. Alors que la France pouvait se flatter d'être l'une des destinations préférées des touristes étrangers, le déclin de la fréquentation touristique a été patent et a tiré vers le bas les résultats de ce secteur.
En juillet 2021, d'après les premières estimations d'Atout France, les recettes liées au tourisme international ont reculé de 34,2 % par rapport à juillet 2019. Aussi mauvais soit‑il, ce résultat doit néanmoins être relativisé compte tenu des performances de nos voisins européens ; de surcroît, il est nettement meilleur que celui de l'année dernière. En outre, la saison estivale a bénéficié, comme en 2020, de la solidité du marché domestique, ce qui laisse entrevoir des jours meilleurs. Dans cette phase de redémarrage, il nous semble essentiel d'accompagner les acteurs du tourisme.
Les subventions pour charges de service public d'Atout France augmentent cette année de 1,95 %. Je salue cette hausse, mais je rappelle qu'elle fait suite à deux années consécutives de baisse. Alors que cet organisme doit participer à l'effort de relance du tourisme dans notre pays, il est impératif de lui octroyer des moyens suffisants pour qu'il puisse déployer son action.
Les acteurs du tourisme ont également bénéficié de dispositifs de soutien. Depuis le début de la crise, 36 milliards d'euros ont été mis sur la table. Alors que la situation sanitaire et économique s'améliore, les dispositifs initiaux ont été adaptés. Bercy a annoncé, et c'est tant mieux, la mise en œuvre de plans d'action pour trois secteurs spécifiques : l'événementiel, les agences de voyage et les professionnels de la montagne. Le Gouvernement a mis un terme, fin septembre, au fonds de solidarité et, depuis le 1er octobre, un dispositif sur mesure a pris le relais : l'aide « coûts fixes ». Plus ciblé, il requiert des pièces comptables avant de déterminer les montants accordés. Les premières prestations ont-elles été déjà versées ? Quels sont les retours de la part des entreprises bénéficiaires ?