Vous l'avez dit avec justesse, Madame la rapporteure, la France se porte bien pour un pays qui sort de la crise, avec 6,3 % de prévision de croissance, un taux de chômage revenu à son niveau d'avant-crise et un investissement important : le plan de relance n'a pas pour objet de régler la crise mais de construire la France de demain.
Il semble que les mesures remportent un succès, mais vous me permettrez de relever quelques failles. Face à la pénurie de main-d'œuvre, qui est patente dans de nombreux secteurs et pénalise l'activité au point qu'elle impose des fermetures, dans la restauration par exemple, il faudrait davantage de mesures en faveur de la formation.
Pour les jeunes agriculteurs qui s'installent, l'éligibilité du matériel d'occasion à la prime à la conversion des agroéquipements permettrait d'alléger les charges ; ils sont nombreux à nous dire que les subventions ont pour effet de surenchérir le coût des équipements neufs. Mais la reprise ou la transmission des exploitations demeure le problème principal et il ne sert à rien de soutenir l'achat de matériel si, à la fin des fins, il n'y a plus de candidats à l'installation.
Je déplore, moi aussi, que le plan soit très en retrait des ambitions s'agissant des forêts. On envisageait de planter 70 000 hectares, 4 507 hectares seulement ont été renouvelés. Le retard se creuse, mais peut-être faut-il attendre ? Le réchauffement climatique est tel qu'on n'est pas sûr que les essences qu'on plante aujourd'hui seront adaptées demain.
Enfin, il faudrait faire des efforts en matière de restauration scolaire. Les enfants doivent apprendre ce qu'est une bonne alimentation ; ces citoyens en devenir seront ainsi fidèles à ce qui est l'apanage de la France. Le groupe Agir ensemble votera en faveur de l'adoption des crédits.