Je salue à mon tour ce budget, en particulier la reconduction, à hauteur de 1,7 milliard d'euros, du dispositif MaPrimeRénov', qui a permis d'engager cette année la rénovation de 500 000 logements.
J'espère que les difficultés conjoncturelles que nous rencontrons, notamment la hausse du coût de l'énergie, à laquelle le Gouvernement a répondu en augmentant les aides bénéficiant aux foyers les plus démunis, appartiendront bientôt au passé. En réalité, les études montrent que la France est l'un des pays européens les plus thermosensibles : quand le thermomètre baisse, nos besoins en chauffage explosent. Cela signifie que nos logements sont moins bien isolés que ceux de nos voisins allemands, que ceux des pays du nord de l'Europe et, plus surprenant, que ceux de nos voisins ibériques. La politique que nous menons, qui s'inscrit dans le cadre de la loi « climat et résilience » et des obligations qui s'y rattachent, me semble donc la véritable solution à terme. Cependant, à l'instar de mes collègues, je salue bien évidemment la réactivité du Gouvernement, qui a permis d'éviter que la hausse du prix de l'énergie ne se traduise immédiatement par une baisse du pouvoir d'achat de nos concitoyens.
Vous avez abordé à plusieurs reprises la question de l'hydrogène. L'Agence de la transition écologique (ADEME) a lancé un appel à projets visant à déployer des « écosystèmes territoriaux hydrogène », ainsi qu'un appel à projets intitulé « Briques technologiques et démonstrateurs hydrogène » dans le cadre du programme d'investissements d'avenir (PIA). Il s'agit d'étudier comment nous pouvons, avec les ressources électriques, notamment nucléaires, dont nous disposons, produire de l'hydrogène vert tout en regardant vers les nouvelles technologies. Nous devons assumer ces choix, qui me semblent propres à la France car j'ai constaté à plusieurs reprises, notamment lors des discussions organisées dans le cadre de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, de grandes divergences avec nos voisins allemands. Si nous souhaitons, en règle générale, davantage d'intégration européenne, nous devrons, dans ce domaine particulier, affirmer notre point de vue et trouver un accord avec les Allemands – nous avons un peu de temps devant nous avant que la nouvelle coalition se mette en place à Berlin.
Je vous remercie d'avoir évoqué les zones non interconnectées, dont je me soucie beaucoup. Ma circonscription n'est évidemment pas concernée, mais je parle souvent de ce sujet avec mes collègues, notamment des départements d'outre-mer. Lorsque je visite ces départements, je suis toujours étonné de constater à quel point ils sont encore dépendants des énergies fossiles, puisque les centrales électriques fonctionnent au fioul lourd, ce dernier étant importé par bateau. C'est justement ce que nous ne voulons plus connaître en matière d'équilibre énergétique ! Je me réjouis donc que vous ayez étudié cette question, qui constitue souvent un angle mort de notre politique énergétique – nous en avons très peu parlé lors de l'examen du projet de loi « climat et résilience ». La France pourrait renverser la vapeur, si j'ose dire, et faire de ces collectivités d'outre-mer des exemples de ce qu'il est possible de mettre en place, malgré certaines contraintes particulières, dans le domaine des énergies décarbonées. C'est d'abord une question de volonté politique : j'espère donc que votre rapport incitera tous ceux qui s'intéressent à ces sujets à aller dans ce sens.
Enfin, je rejoins les propos de M. Bolo s'agissant des appels téléphoniques. Il y en a marre ! Je suis, moi aussi, dérangé trois fois par jour à mon domicile ou à mon bureau par des appels qui n'ont plus lieu d'être. Veillons à la bonne application de nos lois et faisons en sorte que les messages adressés à nos concitoyens soient les bons afin qu'ils prennent les bonnes décisions !