Intervention de Dominique Potier

Réunion du mardi 26 octobre 2021 à 18h05
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Le rapport de RTE est bienvenu aux yeux des membres du groupe Socialistes et apparentés. Il importe en effet de disposer de plusieurs scénarios et d'asseoir le débat démocratique sur des bases scientifiques. Nous affirmons notre confiance dans ce processus.

Nous sommes attachés au développement des énergies renouvelables pour sortir le plus rapidement possible du fossile et nous admettons le besoin d'une transition passant par le fissile. Dans le cadre de cette transition, nous avons besoin de sortir de ce que vous qualifiez vous-même de « situation anarchique », faite de controverses et d'enlisement dans des querelles locales. Il nous faut réaffirmer le rôle de l'État régulateur, capable de trancher scientifiquement sur des sujets aussi importants que la biomasse, nos besoins de sécurité alimentaire, la protection de la biodiversité locale dans le cadre du développement du photovoltaïque, de l'hydroélectricité et de la micro-hydroélectricité, la préservation de la grande biodiversité grâce à la lutte contre le dérèglement climatique, ou la sauvegarde de la forêt, qui doit être conciliée avec l'exploitation de la ressource en bois. Sur tous ces sujets, il n'y a pas de doctrine scientifique qui fasse autorité et nous aide à organiser le débat citoyen dans les territoires. Les querelles s'enveniment et affaiblissent les projets.

Mme Claudia Rouaux et moi-même vous avons signalé, à plusieurs reprises, que la spéculation avait cours dans le domaine de la méthanisation, ce qui est en totale contradiction avec le bilan écologique de ces installations. Pourquoi refusez-vous le principe d'un régime d'autorisation, autrement dit d'une certification garantie par l'État ? Il y a beaucoup d'argent public et beaucoup de plus-values dans certaines EnR, mais peu de contrôle. Sans partage de la valeur, sans contrôle de l'État, sans répartition entre le privé, l'État et les collectivités, nous allons dans le mur. Il faut ouvrir la voie. Nous avons besoin de vivre cette épopée collectivement.

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