Qu'en termes élégants ces choses-là sont dites ! De quoi s'agit-il ? On concentre la construction de logements sociaux dans les quartiers les plus pauvres parce que les bourges les refusent, que ce soit à Paris, Lyon, Marseille ou ailleurs.
S'agissant du respect du principe de libre administration, j'ai dit ce que je pensais du couple préfet-maire. Ce n'est pas nous qui avons voté tous les textes qui ont progressivement délité ce principe, comme la loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe).
Il faut de nouveaux critères et de nouveaux objectifs d'aménagement du territoire pour la construction de logements sociaux. Sinon, la paupérisation va se poursuivre. Cela dépend de la volonté politique des élus et des moyens dont ils disposent pour construire des logements, mais l'État aménageur et régulateur doit également s'y intéresser, dans le respect du principe de libre administration.
Je suis favorable à l'amendement de Stéphane Peu, car il faut un rééquilibrage. Vous allez dire que je fais une fixation sur les préfets mais, tout de même, ils ont tendance à concentrer les dispositifs de prise en charge de la pauvreté dans les quartiers qui font déjà des efforts colossaux pour accueillir les gens en détresse. On installe rarement un centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) dans la commune la plus bourgeoise d'un arrondissement. C'est inacceptable et ce n'est plus supportable !