La rédaction du Sénat n'est pas du tout satisfaisante et c'est pourquoi je suis favorable aux amendements de suppression. Il faut prendre en considération deux préoccupations qui ne vont pas forcément de pair, ce qui impose de creuser encore le sujet. La première est celle du pouvoir d'achat : on ne peut pas imposer à un locataire de louer une place de stationnement, surtout s'il n'a pas de voiture. La seconde découle du constat que, sur le terrain, certains parkings de logements sociaux sont vides parce que personne ne loue les emplacements, alors qu'en surface, le stationnement est engorgé. Je ne suis pas sûre que l'on puisse régler ce problème rapidement – en tout cas, pas d'ici à l'examen du texte en séance –, parce que toute mesure de portée générale risque d'être prise au détriment des locataires de logements sociaux et que la question soulève des enjeux redoutables liés aux capacités du stationnement urbain, à la desserte par les transports en commun et à l'évolution de la place de la voiture dans notre société.