Nous accueillons favorablement cette proposition de loi. Pour les entreprises, le numérique crée autant d'opportunités économiques que, malheureusement, de failles de sécurité. Ce caractère dual s'est encore manifesté lors de la crise de la covid : les solutions numériques ont permis de maintenir les emplois et l'éducation, tout en exposant particulièrement notre tissu économique aux cybermalveillances.
Ainsi, dans ma circonscription, les données numériques de la commune d'Erstein ont été dérobées à la suite d'une cyberattaque. C'est une véritable catastrophe puisque la commune a perdu tous ses contrats ainsi que son état civil. L'ouverture d'un fichier malveillant peut vraiment être lourde de conséquences.
Le groupe Agir ensemble considère que les risques numériques sont notamment issus de mauvaises pratiques résultant d'une pédagogie parfois inadaptée. En donnant aux consommateurs des informations plus lisibles pour répondre à ces risques numériques, perçus comme non tangibles ou difficiles à comprendre, la proposition de loi favorisera les changements d'usages et de comportements, ce qui poussera in fine les opérateurs à modifier leurs pratiques.
Cependant, le groupe estime qu'on aurait pu aller plus loin, notamment en donnant à l'ANSSI un pouvoir d'injonction. Ce serait une étape supplémentaire dans le développement de notre écosystème cyber et cela motiverait encore davantage ceux qui bénéficient de nos services.
Enfin, nous rejoignons M. Thierry Benoît dans l'idée que l'Europe est la bonne échelle pour réguler des opérateurs de taille mondiale. Nous ne manquerons pas d'encourager les initiatives qui pourraient être prises dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne.