Un mot sur le plan C pour le cas où l'État ne monterait pas au capital de l'entreprise. Alstom a encore la main sur la coentreprise « Renewable Energy ». Or la stratégie « Énergie » est actuellement plutôt malmenée par des choix assez flous, en particulier dans le secteur éolien offshore. Nous détenons 49 % de cette coentreprise, GE en détenant 51 % ; si l'État demandait à Alstom de la racheter, il entrerait dans son capital, ce qui pourrait être une piste intelligente. Or, ce n'est pas ce que l'État a annoncé. Au contraire, il a choisi, comme pour Alstom « Grid », de lâcher l'entreprise à GE et de faire un put en septembre – alors qu'un call est possible entre le 1er et le 31 mai.
Il faut donc tordre le cou à l'État pour lui faire comprendre que la bonne solution consisterait à calmer le jeu, à mettre au point une stratégie pour le secteur énergétique de l'entreprise en France – dans le cadre du démantèlement et du ralentissement programmé de la production d'énergie nucléaire, question un peu compliquée sur laquelle Nicolas Hulot peine à donner son plan. Lorsque GE a récupéré l'activité des énergies renouvelables d'Alstom, le site de Cherbourg était en début de construction ; aujourd'hui, ce site peut produire des pales d'éoliennes, mais qui aura la main sur la gouvernance de cette activité ? Si ce sont les Américains, je ne suis pas certain qu'ils accepteront d'être aux ordres de l'État français pour fournir l'éolien offshore.