Permettez-moi d'apporter une précision importante, puisque l'on parle beaucoup de la garantie de maintien des sites et de l'emploi pendant quatre ans. Ce délai court à compter du closing, mais que se passera-t-il d'ici là ? Nous n'avons aucune garantie là non plus. D'après nos informations, IG Metall aurait obtenu des garanties de Siemens et de l'État allemand mais nous, non. Sur mon site de Reichshoffen, qui appartenait à De Dietrich avant sa reprise par Alstom en 1998, on nous avait mis en demeure de supprimer 222 emplois, faute de quoi la reprise serait annulée. Pourquoi n'en irait-il pas de même ici ? Aucune garantie n'est donnée.
Pour ce qui est des futures commandes publiques dont parlait M. Mandart, nous avons appris ce matin en comité d'entreprise que l'appel d'offres concernant les trains d'équilibre du territoire (TET) est retardé de trois mois. Je me suis engagé à dire la vérité ; je vais donc la dire, même si j'ai promis à mon directeur de n'en rien faire (Sourires) : le prochain appel d'offres public relatif aux TET est attribué à une offre dans laquelle la chaudronnerie sera intégralement réalisée à Katowice, en Pologne… Il est inconcevable que la puissance publique choisisse un marché qui prévoit le transfert de toute la chaudronnerie vers la Pologne – sachant par ailleurs que les Polonais ne nous ont jamais commandé le moindre matériel ! Cela devient insupportable.