Depuis que je suis élu, je n'ai pas entendu de critiques sur votre action de la part des agriculteurs : de leur part, cela ressemble à un compliment. Ceux de ma circonscription vont même jusqu'à vous appeler « Julien » entre eux.
J'ai constaté vos efforts remarquables de concertation sur l'ensemble des textes pris depuis que la question agricole est devenue l'une de mes priorités : la loi sur le foncier agricole, la loi EGALIM 2 ou « Besson-Moreau » sur la rémunération des agriculteurs, les lois sur la revalorisation des pensions de retraite des agriculteurs et des conjoints collaborateurs et bientôt la loi qui réforme l'assurance récolte pour prendre en compte le dérèglement climatique.
Nous apprécions votre bienveillance à l'égard de tous les acteurs de la profession agricole et votre recherche permanente de conciliation entre des intérêts souvent divergents. J'ai noté également vos efforts en matière de consultation lors de l'élaboration de la nouvelle PAC.
Cependant, les agriculteurs percherons que je représente ici ont une suggestion sur la revalorisation des haies des prairies et le « bonus haies ». D'une part, il faudrait prendre en compte, dans le calcul, le fait que les haies des pâtures ont un plus grand intérêt pour la biodiversité que les haies de terres arables. D'autre part, la rétribution accordée aux agriculteurs faisant l'effort de protéger et entretenir les haies n'est pas suffisante en proportion des charges qu'elles représentent, en l'absence, pour l'instant, de valorisation du bois.
Je souhaite enfin vous interroger sur les pesticides volatils tels que le prosulfocarbe et la possibilité d'instaurer à court terme un outil de gestion parcellaire qui permettrait de prévenir les agriculteurs aux alentours en cas d'utilisation de ces pesticides.