Intervention de Bénédicte Taurine

Réunion du mardi 18 janvier 2022 à 17h20
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine :

Je me joins à mes collègues pour saluer nos échanges sur divers sujets, même si nous ne sommes pas toujours d'accord, ainsi que la disponibilité de vos équipes.

En cet épisode de grippe aviaire, nous constatons que les élevages confinés sont tout de même frappés par la maladie. Le lien entre propagation du virus et faune sauvage n'est ainsi pas clairement établi et le confinement ne semble pas être la solution appropriée. Le vide sanitaire, qui consiste à abattre des milliers d'animaux, ne l'est pas plus. La situation se répétant depuis quatre ou cinq ans, il va bien falloir trouver une solution. D'après ce que j'ai compris, la vaccination serait désormais préconisée. Le problème ne viendrait-il pas plutôt du modèle industriel de l'élevage, en particulier celui des volailles, qui, à mes yeux, maltraite aussi bien les animaux que les salariés et les agriculteurs ?

S'agissant d'une autre maladie qui touche cette fois les bovins, la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), la vaccination est également préconisée. Je m'interroge sur la stratégie. En Ariège, l'un des derniers départements affectés par cette maladie, il est demandé aux éleveurs de vacciner leurs animaux tous les six mois alors que la vaccination pourrait être annuelle. Pour la prochaine période d'estive, les bovins positifs vaccinés ne pourront plus monter en altitude et devront être rapidement abattus. J'ai également cru comprendre que les éleveurs dont les troupeaux ne sont pas qualifiés indemnes ne pourront pas monter leurs bêtes, même si elles sont négatives. Si c'était le cas, cela poserait un sérieux problème. D'autant que la vaccination ne semble pas efficace puisque de nouveaux cas apparaissent dans des troupeaux vaccinés. Je rappelle que cette maladie ne rend pas la viande impropre à la consommation. Je m'interroge donc sur la pertinence de l'abattage systématique.

Enfin, je ne peux pas terminer sans vous parler de l'ours. La nomination d'un préfet délégué à ce sujet est une grande avancée, il faut pérenniser cette fonction. Les groupes de travail sur le loup et sur l'ours doivent davantage travailler ensemble, notamment sur les chiens de protection et sur les contrats de travail des bergers.

Enfin, pourrais-je avoir rapidement une réponse à la question écrite que j'ai posée, à la demande d'une présidente de groupement pastoral, sur l'indemnisation des dégâts liés à l'ours ?

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