Bravo pour votre action, Monsieur le ministre. Je souhaite insister à mon tour sur le déséquilibre entre l'offre et la demande dans la filière du lait bio. Alors qu'on assiste à un ralentissement de la croissance de la consommation, on continue de soutenir le développement de la production. Aujourd'hui, près de 30 % du lait bio est déclassé, ce qui fait que les éleveurs ne sont pas correctement rémunérés. Face à cette situation, quels peuvent être les outils de soutien des éleveurs bio – aides au titre de la PAC, stockage ou autre ? Comment éviter la disparition d'encore plus d'éleveurs laitiers, en particulier bio, alors même qu'on veut favoriser la reconversion en agriculture biologique ?
S'agissant de la transmission et de l'installation des jeunes agriculteurs, comment inverser enfin la courbe du nombre de paysans et d'exploitations ? À chaque fois qu'une exploitation disparaît, cela contribue à augmenter la surface des autres, ce qui accroît les montants en jeu et rend plus difficile la transmission. En outre, n'est-ce pas contraire à l'objectif de la transition écologique et de l'agroécologie, puisque les grandes exploitations sont moins résilientes que les structures de plus petite taille ?
Troisièmement, je me permets de revenir sur une question que je vous avais posée peu après votre nomination : l'agriculture, pour être réconciliée avec l'ensemble de la société, ne doit-elle pas être considérée en premier lieu sous le prisme de la santé ? Car à mon sens, la santé est le dénominateur commun des missions de l'agriculture.