La France est le premier pays à avoir essayé de prendre en compte, dans l'élaboration de son budget, l'impact qu'a ce dernier sur l'environnement. En matière agricole, l'exonération des taxes sur les carburants constitue un sérieux point noir, mais on ne met jamais l'accent, en parallèle, sur ce que l'agriculture apporte en matière de production d'énergie, qu'il s'agisse des usages traditionnels, comme la traction animale ou le bois de chauffage, ou des solutions nouvelles telles que les biocarburants. Aujourd'hui, la situation est un peu délicate : on rencontre des difficultés en matière de méthanisation, qui offre pourtant des possibilités importantes, notamment dans les régions d'élevage comme la mienne ; on a également du mal à valoriser le biocarburant issu des graisses animales ; et on voit émerger des procédés innovants, à partir d'algues ou de levures par exemple.
Comment voyez-vous le rôle de notre agriculture dans le domaine de la production d'énergie ? Comment faire en sorte que les conséquences négatives, sur le plan environnemental, de l'exonération des taxes sur le carburant, soient progressivement compensées ou aménagées par des mesures plus vertueuses ?