Non, bien entendu, mais nous avons les moyens d'y répondre. Alstom France remporte des contrats tous les jours. Nous savons évoluer dans le jeu de la concurrence.
Donner Alstom à Siemens, ce n'est pas faire l'« Airbus du rail ». Le projet qu'on nous vend aujourd'hui n'est rien d'autre qu'une absorption capitalistique. Dans le plan B que j'ai décrit tout à l'heure, nous proposons une association d'entreprises, la création de groupements d'intérêt (GIE) qui permettront de développer de nouvelles choses : des éléments à l'hydrogène, d'autres automatismes à une époque où le numérique devient un enjeu essentiel. Lors du comité d'entreprise qui s'est tenu hier, on nous a annoncé la création d'une usine numérique – les digital factories, c'est le truc à la mode – pour Alstom en Inde où ça coûte moins cher.
Il faut renforcer ce secteur stratégique d'excellence pour l'innovation, notamment en France. Notre secteur d'activité est l'un des rares à bénéficier d'une grande visibilité, comme le rappelle l'Union des industries ferroviaires européennes (UNIFE) dans son rapport. Nous avons une visibilité sur plusieurs années ; le carnet de commandes d'Alstom lui assure cinq ans d'activité, ce qui permet de relativiser les engagements pris pour les quatre années à venir.