La stratégie que notre direction devait mettre en place était déclinée en feuilles de route, autrement dit en plans d'action détaillés sur la cybersécurité, les objets connectés, les Bell Labs, les marchés verticaux. Or on ne nous en a pratiquement rien dit hier. Sur tous ces points, nous sommes un peu restés au point mort. La cybersécurité notamment – à laquelle le site de Lannion est dédié – peine vraiment à décoller. Une vingtaine de personnes ont été embauchées pour cette activité. Nous avons un réel problème : nous sommes, c'est vrai, en concurrence avec Thales, mais si nous voulons développer une activité, à nos yeux stratégique pour les réseaux, nous devons résoudre le problème de recrutement lié aux flux spécifiques des jeunes qui achèvent leurs études spécialisées.
Autre point négatif, le Gouvernement ne veut pas s'immiscer dans l'affaire des 597 suppressions d'emploi – ramenées depuis à environ 550. Même si les effectifs de R&D y échappent, ces suppressions n'en touchent pas moins des salariés, ingénieurs et cadres hautement qualifiés dans les domaines de l'avant-vente, de l'après-vente, de la maintenance, des outils de type SAP, autrement dit des spécialités assez pointues qui, si elles ne relèvent pas de la pure R&D, sont néanmoins indispensables au bon fonctionnement d'une entreprise.