Vous nous avez parlé de l'écosystème. Une plateforme ouverte, comme cela était été prévu dans les engagements, est en train de se construire. Il faut la terminer, et plus encore en faire de la publicité. Il faut qu'on en entende parler, qu'elle soit utilisée, que des start-up se branchent dessus, qu'elles y fassent de la sécurité, de la 5G… Il faut explorer le potentiel de cette nouvelle technologie. Il manque encore des proof of concept, des annonces qui permettraient d'améliorer notre image de marque et de démontrer notre avance technologique.
Sur le pilotage de la R&D, les engagements étaient très clairs, mais les choses ne se sont pas faites. Le patron de Bell Labs n'a pas voulu venir en France. Nous avons en conséquence diminué nos prétentions d'un cran. Nous attendons la nomination de quelqu'un qui sera placé hiérarchiquement juste en dessous de lui. C'est un poste très important, mais nous n'avons pas encore de confirmation à ce sujet.
La direction nous a confirmé hier une baisse du marché. Elle devrait se poursuivre jusqu'à 2019 puis commencer à remonter après cette date, grâce aux services et, surtout, à la 5G. Le rapport d'information sur la couverture numérique du territoire de Mme Laure de La Raudière et M. Éric Bothorel est à cet égard très intéressant pour ce qui concerne le très haut débit à l'horizon 2020-2022, mais le mot « 5G » n'y figure pas… Il y a tout de même un problème ! Peut-être les opérateurs ne vont-ils pas assez vite. C'est en tout cas ce que nous pensons, mais il faut leur poser la question.
Si on regarde ce qui va se passer dans le monde avec la 5G, même si certains affectionnent les effets d'annonce, il est clair que nous allons très vite nous faire dépasser. Dès 2018, ce sera par la Corée du Sud, avec Samsung ; en 2020, il devrait se passer quelque chose en Europe, mais ce n'est pas encore très clair. En 2022, ce sera Pékin et les Jeux Olympiques d'hiver, avec Huawei. On parle ensuite de 2023-2024 : c'est extrêmement loin. J'espère que d'ici là, la 5G aura bien avancé… En termes de positionnement, notre rythme commercial ne semble pas être le bon. Nous avons au moins deux ans à rattraper. Faisons la 5G ! Il faut améliorer le très haut débit par les réseaux mobiles en France, et aller plus vite.