Nous recrutons, comme l'inspection générale des finances et l'inspection générale des affaires sociales, chaque année, des élèves à la sortie de l'École nationale d'administration (ENA). Ces élèves, depuis peu, sont amenés au bout de deux ans à être affectés sur des emplois considérés comme prioritaires pour les besoins du Gouvernement, donc peu de temps après leur sortie de l'ENA, à aller sur le terrain pour compléter leur approche des politiques publiques. Au moins la moitié de ces élèves de l'ENA qui choisissent les inspections générales à la sortie de l'école sont issus du concours interne, et ont donc déjà une expérience professionnelle administrative.
Vous le savez, ce recrutement direct fait aujourd'hui l'objet d'une réflexion, peut-être de propositions de réforme. Je ne me prononcerai pas sur ce point, mais il s'agit du recrutement actuel, dit « primo recrutement » tel que nous nous le mettons en œuvre. Beaucoup d'autres voies de recrutement existent, par le tour extérieur, par l'apport d'inspecteurs dits « en service extraordinaire » pour un nombre d'années limité. Nous recrutons parmi les responsables publics qui ont une expérience déjà importante de dirigeant : comme inspecteur, à des niveaux de sous-directeur ou de sous-préfet, et comme inspecteur général, en tant qu'ancien préfet ou directeur de collectivité. C'est un recrutement qui, par sa diversité, apporte l'expérience de l'administration publique et nous permet d'être plus concrets, plus pragmatiques et plus réalistes dans les recommandations que nous faisons au Gouvernement.