Je suis d'accord. Les députés-maires n'étaient pas nécessairement la panacée pour la concrétisation des lois, mais il est vrai qu'ils avaient avec les administrations, en tant que maires, un contact qui n'existe plus. Je suis très content à titre personnel qu'il n'y ait plus de cumul des mandats de député et de maire. C'est une très bonne mesure, même si elle pose effectivement certaines difficultés.
La fin du cumul des mandats laisse un peu plus d'espace aujourd'hui pour recréer un cumul de fonctions – celle de député et celle d'applicateur. C'est un peu ce que le constituant de 2008 a demandé aux parlementaires de faire quand il a insisté sur l'évaluation des politiques publiques : cela revient un peu au même, même si notre question n'est pas celle de l'évaluation mais de la concrétisation, ou alors de l'évaluation in itinere. C'est le rôle du parlementaire. Je ne crois pas que cette mission d'information soit très innovante à cet égard : nous voulons simplement trouver les voies et moyens de travailler efficacement sur le terrain.
Le député n'est plus qu'un député. Il peut avoir un mandat de conseiller dans une collectivité mais il n'a plus de rôle dans un exécutif local, ce qui est une bonne chose à mon avis. Il faut en profiter pour développer une vision plus neutre, plus objective, moins impliquée dans un seul territoire. Je le constate personnellement : cela m'aide de ne pas avoir de mandat dans une des onze communes de ma circonscription. Cela me permet de servir l'ensemble de ces communes, de les aider…