En cas de no deal, plus aucun bateau français ou européen ne pourra aller dans les eaux britanniques jusqu'à ce qu'un nouvel accord soit négocié. Cela signifie que l'activité effectuée dans les eaux britanniques devra être soit reportée, soit arrêtée, et qu'il faudra se partager le gâteau qui reste, au risque de mettre en péril ceux qui pêchent aujourd'hui ailleurs. Qui plus est, pour ceux qui pêchent plus au nord, le lieu noir, le cabillaud et le maquereau ne se trouvent pas ailleurs. Cela impliquerait donc d'arrêter des bateaux. Certes, nous disposons d'outils. Le FEAMP, notamment, permet des arrêts temporaires ou des sorties de flotte. Nous avons déjà engagé des plans de sortie de flotte par le passé. Mais cela entraîne la disparition d'une activité, avec des conséquences sur les communautés portuaires et sur tout le travail induit en matière de traitement des poissons. Même si elle s'exerce en eaux britanniques, la pêche fait aussi vivre des familles à terre, des ports et des régions.
Malheureusement, le scénario d'un no deal est à la fois assez simple et assez catastrophique. C'est la raison pour laquelle nous n'en parlons pas beaucoup, et nous nous battons plutôt pour essayer d'obtenir un accord satisfaisant. Dans d'autres secteurs, un non-accord conduira à des solutions alternatives. Dans le nôtre, il n'y en a quasiment pas, en tout cas pour ce qui concerne l'activité de pêche elle-même.