Pour le bovin, la crainte est un peu différente. Aujourd'hui, en effet, nous importons moins de 10 000 tonnes. En revanche, notre appréhension porte sur le devenir des relations entre l'Irlande et le Royaume-Uni. Si celui-ci se mettait à acheter fortement au Canada, aux États-Unis, voire dans le Mercosur, dans un cadre totalement sorti des négociations actuelles et des accords de libre-échange, l'effet de swap pourrait jouer pleinement. Nous pourrions alors retrouver sur le territoire français avec des viandes issues de pays qui ne respectent pas les réglementations, en particulier sur l'usage des antibiotiques comme activateurs de croissance et des farines animales comme nourriture ? Tout ce que nous combattons aujourd'hui pourrait revenir indirectement via le Royaume-Uni si nous ne mettons pas de barrières en place, notamment en termes d'étiquetage et de garanties.
En outre, si l'importation de viandes irlandaises diminuait, le premier pays cible de l'Irlande serait la France, étant donné que la qualité des productions irlandaises correspond à nos standards.